En combien d’années amortir une installation photovoltaïque ?
Que l’installation photovoltaïque soit destinée à un particulier, une entreprise ou une collectivité, deux indicateurs financiers permettent d’en évaluer la performance économique : l’amortissement et le retour sur investissement (ROI).
L’amortissement correspond au nombre d’années nécessaires pour que les économies générées compensent le coût initial. Il marque le moment où l’investissement devient neutre : les gains issus de la production d’électricité – qu’elle soit autoconsommée ou revendue – couvrent l’ensemble des dépenses engagées pour l’achat du matériel, la pose et le raccordement.
Le retour sur investissement permet ensuite d’évaluer le bénéfice financier réellement généré après l’amortissement. Les installations photovoltaïques disposent d’une durée de vie pouvant aller jusqu’à 50 ans. Une fois amorties, elles assurent donc une production d’électricité à très faible coût, ce qui constitue un avantage économique durable pour les ménages comme pour les structures professionnelles.
Comprendre ces deux notions est essentiel pour analyser la pertinence d’un projet solaire, apprécier sa rentabilité globale, anticiper les économies futures et mesurer l’intérêt d’investir dans une production d’énergie locale, stable et maîtrisée.
Exemple concret basé sur une installation de 2 975 Wc en Centre-Val de Loire (mise en service en 2025)
L’amortissement d’une installation photovoltaïque dépend de plusieurs paramètres : puissance installée, ensoleillement, aides financières, taux d’autoconsommation, qualité du matériel et précision du dimensionnement.
En France, pour les installations récentes, les retours d’expérience situent généralement l’amortissement entre 4 à 8 ans, selon le profil de consommation et le contexte tarifaire.
Pour illustrer ce calcul, prenons l’exemple d’une installation de 2 975 Wc mise en service à La Ferté-Saint-Aubin, en Centre-Val de Loire. Ce projet correspond au profil d’un foyer souhaitant réduire durablement sa facture d’électricité tout en valorisant une production d’énergie locale.
Exemple d’amortissement : installation de 2 975 Wc à La Ferté-Saint-Aubin
Données réelles de l’installation
- Puissance installée : 2 975 Wc
- Production annuelle estimée : 3 570 kWh
- Investissement total : 4 564 € TTC
- CO₂ évité : 1 428 kg/an
Ces informations constituent une base solide pour calculer la rentabilité et le temps d’amortissement.
Analyse de la rentabilité (avec les taux en vigueur)
1. Économies générées par l’autoconsommation
Pour un foyer consommant entre 3 000 et 5 000 kWh/an, une installation d’environ 3 kWc permet de couvrir une part importante des besoins en journée. Prenons le cas de notre exemple situé à La Ferté-Saint-Aubin.
Avec un taux d’autoconsommation estimé à 80 %, soit environ 2 856 kWh consommés directement sur place chaque année, et sur la base d’un prix moyen de 0,22 €/kWh, les économies générées s’élèvent à environ 630 € par an.
2. Revenus liés à la revente du surplus (avec les taux en vigueur)
Le surplus injecté sur le réseau est racheté à un tarif réglementé aujourd’hui fixé à 0,04 €/kWh (au 2/12/2025) pour ce type d’installation.
Cela correspond à 3 570 kWh produits – 2 856 kWc autoconsommés = 714 kWh/an revendus, soit environ 30 € / an
3. Gains annuels totaux (avec les taux en vigueur)
En combinant économies et revente, le gain annuel total se situe à environ 650 € de gains annuels avec les taux en vigueur.
Temps d’amortissement de l’installation (avec les taux en vigueur)
Avec un investissement initial de 4 564 € TTC et des gains annuels d’environ 650 €, le temps d’amortissement est de 7 ans.
Projection sur 30 ans
En se basant strictement sur les taux aujourd’hui en vigueur (0,22 €/kWh pour l’électricité achetée au réseau et 0,04 €/kWh pour la revente du surplus), et en conservant un gain annuel moyen de 650 €, on obtient un volume économique global d’environ 19 000 € sur 30 ans.
Cette estimation actualisée confirme néanmoins que, même avec un tarif de rachat du surplus moins élevé qu’auparavant, l’installation continue de générer un bénéfice net significatif sur sa durée de vie.
Sur le plan environnemental, le gain reste notable 1 428 kg de CO₂ évités chaque année.
Conclusion
Une installation photovoltaïque d’environ 3 kWc, correctement orientée et installée en Centre-Val de Loire, présente aujourd’hui, avec les tarifs en vigueur, Une installation photovoltaïque d’environ 3 kWc, correctement orientée et installée en Centre-Val de Loire, présente aujourd’hui, avec les tarifs en vigueur, un temps d’amortissement d’environ 7 ans.
L’exemple de La Ferté-Saint-Aubin montre qu’un investissement bien dimensionné, associé à une autoconsommation optimisée, constitue une solution durable, performante et économiquement pertinente pour réduire sa facture d’électricité tout en s’inscrivant dans la transition énergétique.
Questions fréquentes sur l’amortissement des panneaux solaires
Quels sont les principaux facteurs qui influencent le temps d‘amortissement d’une installation photovoltaïque ?
Plusieurs éléments peuvent faire varier le délai d’amortissement :
- l’ensoleillement et l’orientation de la toiture ;
- le taux d’autoconsommation ;
- le prix de l’électricité ;
- le tarif de rachat du surplus ;
- la présence ou non d’aides financières ;
- le coût du matériel et de l’installation ;
- la durabilité de l’onduleur (ou des micro-onduleurs).
Une installation bien dimensionnée et correctement orientée est généralement amortie plus rapidement.
Pourquoi le taux d’autoconsommation a-t-il un impact sur la rentabilité ?
Parce qu’un kilowattheure autoconsommé fait économiser davantage qu’un kilowattheure revendu.
En 2025, un foyer paie son électricité autour de 0,22 €/kWh, tandis que le surplus est racheté 0,04 €/kWh (tarifs en vigueur fin 2025)
Plus l’électricité produite est consommée directement, plus les économies réalisées sont importantes.
Le tarif de rachat du surplus évolue-t-il dans le temps ?
Une fois la demande de raccordement validée pour le projet, le tarif reste figé jusqu’à la fin du contrat. Par exemple, 20 ans pour les contrats EDF AO à compter de la mise en service.
Peut-on accélérer l’amortissement d’une installation photovoltaïque ?
Oui, notamment grâce à :
- une consommation mieux synchronisée avec les périodes de production (lave-linge, sèche-linge, ballon d’eau chaude, etc.) ;
- un suivi des consommations via un système de monitoring ;
- l’ajout d’un gestionnaire d’énergie ;
- une amélioration de l’efficacité énergétique du logement ;
- l’installation de micro-onduleurs pour optimiser la production panneau par panneau.
Les panneaux solaires produisent-ils suffisamment en hiver ?
Oui, mais moins qu’en été, car le temps d’ensoleillement est moins important à cette époque.
L’hiver représente généralement 10 à 20 % de la production annuelle selon les régions.
La production totale est calculée sur l’année et intégrée dans le modèle d’amortissement, ce qui permet de lisser les variations saisonnières.
Les aides financières influencent-elles la durée d’amortissement ?
Oui, de manière significative.
La prime à l’autoconsommation ou d’autres dispositifs peuvent réduire fortement l’investissement initial.
Avec les taux en vigueur, ces aides permettent d’atténuer l’impact de la baisse du tarif de rachat du surplus.
Que se passe-t-il lorsque l’installation est totalement amortie ?
Une fois l’amortissement atteint, toute la production devient un bénéfice net.
Étant donné la durée de vie des panneaux (jusqu’à 50 ans), cela représente plusieurs dizaines de milliers de kilowattheures produits à très faible coût.
N’hésitez pas à vous rapprocher de nos conseillers pour dimensionner correctement votre installation en fonction de votre consommation et des avantages fiscaux applicables.





